Questions fréquentes sur l’amiante

En cas d’usure normale, la pollution de l’air est généralement mesurable - mais également faible. Lorsque des matériaux contenant de l’amiante sont manipulés, le danger est maximal. En effet, l’absorption par l’air est de loin le cas le plus fréquent. La durée pendant laquelle l’amiante reste effectivement dans l’air dépend de différents facteurs (intérieur/extérieur, ventilation des locaux, traitement des matériaux, etc.)

L’amiante est extrêmement dangereux. Les fibres pénètrent dans le corps par les voies respiratoires et s’accumulent dans les poumons (jusqu’aux alvéoles et à la plèvre). En raison de leur structure fibreuse et de leur résistance, le corps n’est pas en mesure de les décomposer ou de les éliminer. Par conséquent, des lésions tissulaires apparaissent, s’enflamment et cicatrisent. Cela entraîne à son tour diverses maladies et symptômes (asbestose, cancer du poumon, plaques pleurales et autres) qui apparaissent des décennies plus tard (période de latence de 15 à 45 ans en général). L’amiante est encore aujourd’hui responsable de près de la moitié des décès dans le cadre de l’assurance contre les accidents du travail (source : Suva).

Lors de l’achat d’un bien immobilier en Suisse, il ne faut pas sous-estimer la présence éventuelle de substances nocives comme l’amiante. Notre article montre ce à quoi vous devez faire attention et comment vous protéger des mauvaises surprises.

Vous trouverez ici plus d’informations à ce sujet et ce que vous devez savoir sur les polluants lors de l’achat d’un bien immobilier.

L’amiante a été utilisé et construit jusqu’à son interdiction en 1990. Les bâtiments des années 60 et 70, en particulier, présentent beaucoup de matériaux contenant de l’amiante, car l’utilisation a culminé dans ces années-là.

L’utilisation à grande échelle de l’amiante a commencé au début du 19e siècle. Le fibrociment à base d’amiante (p. ex. Eternit) a été l’utilisation la plus connue. L’amiante était déjà connu auparavant et utilisé par exemple pour les combinaisons de protection ou les textiles ignifuges. L’utilisation industrielle - et donc de masse - a commencé à partir de 1900.

Malheureusement, vous ne pouvez faire que très peu de choses si vous avez inhalé de l’amiante. Il est recommandé de consigner l’événement (quand/où/contexte/etc.) et de planifier une enquête dans environ 10-15 ans - rien ne peut être fait ou détecté à court terme. Si vous avez inhalé de l’amiante dans le cadre de votre travail, il est également important de noter l’employeur. Si vous estimez que les obligations de l’employeur n’ont pas été respectées - c’est-à-dire que l’obligation d’enquête n’a pas été remplie ou a été ignorée, vous avez plusieurs possibilités. Il est important que vous agissiez de manière préventive et que vous vous protégiez vous-même. En d’autres termes, arrêtez immédiatement de travailler avec des matériaux contenant de l’amiante. Si l’on suppose que l’obligation d’investigation n’a pas été respectée et qu’un dommage a été causé, il est possible de déposer une plainte pénale - c’est-à-dire une action civile. Si le devoir d’investigation n’est pas respecté et que vous devez travailler avec des matériaux contenant de l’amiante, contactez immédiatement la Suva. Elle offre la possibilité de déposer une “plainte anonyme” (vos données personnelles sont protégées) et, par la suite, la Suva examinera immédiatement le chantier et, le cas échéant, le fermera.

Les valeurs limites publiées par la Suva s’appliquent. La concentration de fibres chez les occupants des bâtiments ne doit pas dépasser 1000 fibres d’amiante respirables (LAF) par mètre cube d’air. Il n’existe pas de valeurs limites contraignantes pour les locaux d’habitation - bien que l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) se prononce également en faveur de la limite supérieure de 1000 LAF/m3.

L’employeur est tenu de protéger les travailleurs et de prendre dûment en considération leur santé (CO art. 328 et LAA art. 82). Toutes les mesures de protection nécessaires doivent être prises en fonction de l’expérience, des connaissances et des techniques actuelles. Les mesures de protection concrètes se trouvent dans la directive CFST 6053 et dans différents aide-mémoire/documents.

Les fibres d’amiante sont généralement présentes en combinaison avec d’autres matériaux de construction. L’œil n’est donc pas un indicateur fiable de la présence d’amiante. Les fibres d’amiante elles-mêmes sont de couleur grise à gris verdâtre.

Lors d’un test d’amiante, des échantillons de matériaux suspects sont prélevés et analysés dans un laboratoire. L’échantillon est prélevé par un diagnostiqueur professionnel. Le résultat sera disponible en quelques jours.

En règle générale, trois types d’échantillons sont demandés. Les échantillons de matériaux, les échantillons de poussière et les mesures de l’air.

Pour les prélèvements simples, nous proposons notre kit amiante. Dès que les prélèvements de matériaux sont plus complexes ou se font dans le cadre d’un permis de construire, ils doivent être effectués par un diagnostiqueur immobilier. Il en va de même pour les prélèvements de poussières, car il s’agit d’une exposition potentiellement dangereuse.

La mesure de la présence d’amiante dans l’air se fait par une mesure de l’air intérieur. Cliquez ici pour en savoir plus sur la mesure de l’amiante dans l’air ambiant.

Dans le cas d’un échantillon de matériau simple, l’échantillon peut être envoyé lui-même (prélèvement possible sans grande action mécanique/machine - par exemple pas de perçage, fraisage, meulage).

Nous proposons notre kit amiante à 35 CHF pour le prélèvement d’échantillons simples de matériaux. Il contient l’équipement de protection nécessaire et des instructions pour le prélèvement des échantillons.

En savoir plus sur l’auto-prélèvement et le test rapide d’amiante sur des échantillons de matériaux.

Oui, les mesures d’amiante dans l’air sont courantes. En particulier après des travaux de désamiantage ou même pendant des travaux de rénovation où l’amiante est soupçonné a posteriori. Elles constituent un instrument de contrôle important.

Apprenez-en plus sur les mesures de l’amiante dans l’air, leur déroulement et leur coût.

Le maître d’ouvrage a la responsabilité et supporte les coûts d’un test d’amiante. Celui-ci doit être effectué lors de travaux de transformation, d’entretien ou de déconstruction s’il y a suspicion d’amiante (bâtiment construit avant 1990).

De nombreux facteurs déterminent le coût d’un désamiantage. C’est pourquoi un concept d’assainissement est élaboré au préalable, afin de définir précisément les coûts et l’ampleur des travaux. Idéalement, vous pouvez lire notre article sur le désamiantage et vous en faire une idée.

Oui, après un désamiantage, un contrôle final doit être effectué via une mesure de l’air ambiant. Vous pouvez nous demander une mesure finale indépendante.